Jeanne Liu, la présidente de MSF (Médecins Sans Frontières) s’est exprimée ce mardi 2 septembre et a fait un bilan sur la situation d’Ebola. Ses déclarations sont plus qu’alarmantes et elle souligne même que “le monde est en train de perdre la bataille” !
Ebola : 6 à 9 mois seraient nécessaires pour stopper l’épidémie
Toujours d’après Médecins Sans Frontières qui exprimait son ressenti sur Ebola via les déclarations de sa présidente, Ebola est en train de ravager l’Afrique Occidentale et les mesures de protection prises par les pays touchés ne sont pas suffisantes.
La mise en quarantaine de quartiers, la limitation de la circulation des personnes et la fermeture de certaines frontières et lignes aériennes ne permettent pour autant pas de réduire le nombre de cas d’Ebola.
Au contraire même, cette situation difficile met en péril les populations locales des trois pays au cœur de l’épidémie (Sierra Léone, Liberia, Guinée) et des pays voisins.
Il est désormais plus compliqué de trouver de la nourriture car les fermes en dehors des villes n’ont plus accès aux différents centres de commerces, de plus la main d’oeuvre se raréfie à cause des nombreux décès et des mouvements de panique. Moins de production et très peu d’espace de commercialisation : ces deux conséquences d’Ebola affaiblissent la population qui devient encore plus vulnérable.
Ebola : 20 000 cas seraient attendus d’après MSF
Lors de cette même déclaration devant l’ONU, Jeanne Liu a précisé qu’il faudrait près de 490 millions de dollars pour réussir à prendre des mesures efficaces contre Ebola.
Il faut noter qu’il n’existe actuellement aucun vaccin ni traitement officiel distribué aux populations.
Dans ce contexte, Médecins sans Frontières annonce qu’il faut s’attendre à près de 20 000 cas détectés d’ici quelques mois.
Même si l’organisation ne précise pas si l’épidémie va se répandre dans le monde entier ou si elle restera confinée en Afrique Occidentale, il est nécessaire de préciser que près de 3000 cas ont été détectés entrainant la mort de plus de 1500 personnes dont la majorité au Liberia. Ces chiffres datent du 26 août et permettent de comprendre la rapidité de la diffusion de ce virus.