En ces temps de psychose liée au virus Ebola, on a tendance à négliger les risques liés aux autres maladies, qui pourtant représentent des menaces réelles.
Certaines sont bénignes comme le chikungunya, dont plusieurs cas autochtones ont été recensés à Montpellier récemment, mais d’autres sont plus graves.
C’est le cas de la tuberculose.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) vient de publier un rapport qui montre que, malgré un recul du nombre de décès liés à la tuberculose, on dénombre tout de même 19 millions de personnes atteintes dans le monde.
(c) DRLes zones les plus touchées par la maladie sont l’Asie et l’Afrique, mais le niveau d’expansion de la maladie en ex-URSS est également inquiétant.
On observe le développement de formes “multirésistantes” et “extrêmement résistantes” qui peuvent s’avérer préoccupantes.
En 2013, on a ainsi recensé pas loin de 480 000 cas de tuberculose multirésistante (TB-MR).
Au cours de l’année 2013, 1.5 millions de personnes sont mortes de la tuberculose dans le monde, ce qui représente une baisse de 45% par rapport au chiffre de 1990. Mais ce bon résultat ne doit pas faire oublier qu’il s’agit toujours de la deuxième maladie infectieuse la plus meurtrière du monde, juste derrière le SIDA.
La tuberculose est due au bacille de Koch, et se traite généralement par antibiotiques.
Mais dans sa version multirésistante, ainsi que dans sa version extrêmement résistante (TB-XR), il résiste à plusieurs antibiotiques considérés jusqu’ici comme efficaces.
Au cours des cinq dernières années, 136 000 cas de tuberculose multirésistante ont été détectés, et 97 000 patients ont pu être guéris.
La maladie, causée par la bactérie Mycobacterium tuberculosis, était autrefois désignée sous le nom de “peste blanche”, et constituait un des pires fléaux que l’humanité ait connu.
Souhaitons que cette ère ne revienne pas.
L’OMS juge qu’il faudrait huit milliards de dollars par an pour lutter de façon pleinement efficace contre la tuberculose.