Le conflit israélo-palestinien continue de déchainer les controverses, et ne semble pas près de trouver une résolution. La récente adhésion de la Palestine à l’ONU semblait être de nature à pacifier la situation, mais le processus de paix a du chemin à parcourir.
Même s’il s’agit surtout d’un vote symbolique et non contraignant, les parlementaires britanniques ont voté, lundi soir, pour la reconnaissance d’un Etat palestinien dans une motion incitant leur gouvernement à faire la même chose.
Israël, de son côté, estime que ce vote enlève toute chance de paix. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères déclare :
« Une reconnaissance internationale prématurée envoie aux dirigeants palestiniens le message alarmant qu’ils peuvent se soustraire aux choix difficiles que les deux parties ont à faire, et sape les chances d’atteindre une paix véritable ».
Dix jours plus tôt, c’est la Suède qui avait annoncé cette reconnaissance.
Les parlementaires du Royaume-Uni l’ont adoptée à 274 voix contre 12 en indiquant qu’il s’agissait d’une « contribution pour assurer une solution négociée consacrant deux Etats » dans cette région.
Israël avait déjà ouvertement critiqué cette position de la Suède.
Cependant le gouvernement britannique dirigé par David Camerson refuse de prendre en compte ce vote, quel qu’en soit le résultat. Le porte-parole du gouvernement a bien insisté sur le fait que leur position « est très claire et ne va pas changer ».
Tobias Ellwood, le ministre chargé du Moyen-Orient, a déclaré qu’un état palestinien ne serait reconnu que lorsque la situation aura rendu cette approbation appropriée. Pour cela, il faut que le terrain ne subisse plus d’occupation.
Le point de vue des parlementaires ayant participé au vote est que la reconnaissance d’un Etat palestinien par Westminster influencerait d’autres états de l’union européenne à faire de même.
La Pologne et la Bulgarie ont reconnue l’Etat palestinien en 1988, il y a donc plus de 26 ans, alors qu’elles faisaient encore partie du bloc soviétique.