Hier, Christophe Rocancourt a été placé en garde à vue à Paris, dans la cadre d’une affaire financière. Par la même occasion, Christian Prouteau, le fondateur du GIGN, a également été placé sous le régime de la garde à vue pour être entendu dans le même affaire.
Selon une source proche du dossier, il pourrait s’agit d’une affaire de « trafic d’influence et blanchiment ». Les domiciles des deux gardés à vue ont été perquisitionnés, et ils sont soupçonnés des mêmes faits.
Hier, Christophe Rocancourt avait été interpellé à son domicile, situé à Rouen, puis ramené à Paris par la police. Les deux hommes n’ont pas le même profil : celui qui est surnommé « l’escroc des stars » a un casier judiciaire déjà bien rempli.
Christophe Rocancourt a un casier judiciaire déjà bien rempli
Il était devenue célèbre en se faisant passer dans les années 90 pour un riche héritier, et avait de cette façon arnaqué plusieurs stars de Hollywood. Il avait fait cinq ans de prison aux États-Unis pour ces escroqueries, et en février 2012, il avait été condamné en France à 16 mois de prison, dont huit mois ferme, et 578 000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse su la personne de la réalisatrice Catherine Breillat, à qui il avait soustrait plus de 700 000 euros.
De son côté, Christian Prouteau est un ancien gendarme. Il a crée le GIGN en 1974, et avait réorganisé en 1982 la sécurité du président de la République François Mitterrand. Il avait également été à l’origine du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé uniquement de gendarmes, pour assurer la protection du chef de l’Etat.
Les avocats des deux gardés à vue ont pour le moment rappelé que Christophe Rocancourt et Christian Prouteau bénéficiaient de la présomption d’innocence, et qu’il convenait de ne tirer aucune conclusion hâtive.