La grève des pilotes du groupe Air France crée une importante baisse de son résultat de troisième trimestre 2014.
En effet, après deux semaines de grève, le trafic passagers a baissé de plus de 15 %, créant une baisse des recettes d’environ 350 millions d’euros.
L’impact de cette grève sur le groupe continuerait en 2015, informe Pierre François Riolacco, directeur financier, avec un taux beaucoup plus faible de réservation.
Cependant le lien entre les retards observés dans les réservations pour le premier semestre 2015 et la grève des pilotes est impossible à confirmer à ce jour. « Sans qu’il soit possible d’évaluer de manière précise la part de ce retard due à la grève et celle due à l’évolution défavorable de la demande observée au début de l’été et qui s’est confirmée depuis »
Au final, la grève pourrait couter jusqu’à 500 millions d’euros sur l’excédent brut d’exploitation de 2014, ramenant les prévisions d’excédent à 1.8 milliard d’euros au lieu de 2.3 milliards.
Le directeur financier d’Air France détaille les économies matérielles réalisées et la procédure mise en place pour contenter les voyageurs lors de la grève :
« Nous avons épargné des coûts variables tels que le carburant, la rémunération de la part variable des salaires des personnels. Nous avons donc fait quelques économies puisque les avions n’ont pas volé. A l’inverse, nous avons eu des surcoûts tels que les hébergements, les compensations aux voyageurs ou l’achat de billets sur des vols de nos concurrents pour recaser certains de nos passagers, billets que nous n’avons pas obtenus aux meilleurs tarifs ».
Pour rappel, cette grève a débuté le 12 septembre pour prendre fin uniquement le 28 septembre.
Il aura fallu dix jours à la direction d’Air France et au syndicat de pilotes SNL pour entamer une discussion sociale.
L’objectif d’Air France est de trouver un accord avec tous les syndicats de pilotes afin de poursuivre le développement de Transavia France, qui a été remis en cause lors de la grève par Alexandre de Juniac, le PDG d’Air France-KLM.